Nom: Tyarn
Prénom: Gilthelas
Age: 35 ans
Origine: Humain
Taille: 1m88
Corpulence: mince et d'allure molle
Armes: une masse à deux mains
Vêtements habituels: un ramassis de carreau de lin assemblé en patchwork en guise de vêtements, recouverts d'une veste longue du même accabit.
Animal de compagnie: Tram, mon chat.
...... J'ai tout perdu....... J'ai tout perdu depuis si longtemps maintenant.... Je me souviens......
Des jours heureux et paisibles où nous allions en troupe de ville en ville. Mes parents m'apprenaient les cabrioles et les jeux de balle. Mon oncle m'initiait à l'écoute du vent et aux messages cachés des colporteurs. Mes soeurs m'apportaient des touches de poésie dans mes premiers essais de chant et de narration..... Et puis il y avait le plaisir des rencontres fortuites, la fièvre des nouvelles venant de contrées lointaines pour nourrir ma soif de curiosité et d'envie d'apprendre.
La rencontre. Seli. Belle et farouche guerrière elfe. L'amour. La vie. Nos enfants. J'apprivoisais ses humeurs guerrières avec ma poésie, alors qu'elle musclait mes représentations en m'enseignant des passes d'armes.
Les troubadours d'Inythia, ma famille, ma vie, notre réussite..... et notre perte. Est-il possible que la jalousie puisse pour pousser à des extremités inommables? Oui. La réussite des uns fait parfois une ombre insupportable à d'autres, les poussant sur des chemins de folie.
Ils sont tombés sur nous de nulle part.....
Ils nous ont mutilés....
Ils nous ont massacrés....
Ils ont voulu ne rien laisser de nous....
D'une certaine manière, j'aurais aimé qu'ils y réussissent, mais il ne m'ont laissé que pour mort. Aller comprendre pourquoi.
Le poids d'une vie, de sa vie est lourde.... Moi il m'a fallu en porter tant. La rage ne suffisait pas à me faire bomber le torse, à repartir de l'avant.
Ils avaient anéanti une famille, il avaient anéanti mon âme, mon envie.
J'ai erré, je me suis nourri de racines, de baies et d'animaux récupérés plus morts que vifs.... J'ai fui un monde, une civilisation que je ne pouvais pas comprendre moi qui ne voyait que beauté.
Et puis, si mon coeur ne pouvait s'ouvrir à nouveau, mes sens se sont laissés reprendre par l'habitude. Mon ouïe a trouvé de la beauté dans le chant des oiseaux. Mon odorat a frémi de fragrances d'origines humaines au détour de hameaux perdus. Mes yeux se sont saoulés lors de mes errances dans des contrées lointaines. Mes mains ont repris de la force au contact de la terre ou d'écorces d'arbres centenaires.
Je suis revenu au monde par mes sens.... Une seconde naissance.... Pas tout à fait complète..... Car si mes sens s'embrasent lorsque je chante ou narre au coin d'une rue..... Mon corps, mon coeur sont encore en sommeil.
Toujours ce besoin de ressasser le passé quand tu émerges du sommeil mon pauvre ami.... Manquerait plus qu'un public pour passer pour un parfait fou..... Tient, Tram n'est pas là! Ce satané chat est aussi inssaisissable que le vent. Il me retrouvera de toute manière, comme toujours.... En route, une nouvelle ville nous attend.