C'était le début de l'été, une saison où règne chaleur et sécheresse. La végétation verte et pure de la forêt commençait malheureusement à se déshydrater. Nulle pluie n'était parvenue en ces lieux depuis des lustres ce qui inquiéta notre prètre Gøµƒƒµs. En effet, le pourcentage de chances (ou plutôt de malchances) d'avoir des incendies atteignait un taux de 64%, ce qui est fort énorme! C'est pour cette raison que notre héros patrouillait dans cette contrée. Un après-midi, l'homme vit un habitat qui, à vue d'oeil, semblait appartenir à des paysans. Il était à plus de 10 lieux de la ville la plus proche et décida donc d'aller leur demander s'il était possible de passer la nuit dans leur demeure. A peine avait-il fait un pas dans la direction de la cabanne qu'une voix retentit :
"Holâ! Voyageul!"
Gøµƒƒµs, surpris, se retourna et vit un vieille homme, doté d'une barbe blanche, d'un habit en peau de bête ainsi que d'un bâton d'appuie, assit au pied d'un arbre :
"Qu'est-ce que tu viens faile, sul les telles, du vieux Gildas?"
Suite à de rapides présentations, le serviteur de T£rranigma lui expliqua tout. L'ancêtre comprit et accepta de l'éberger mais à une condition :
"Tu peux r'trouver mes 8 tites poulettes? Elles ont dispalules j'sais vraiment pô où et ça m'inquiète b'coup!"
Le prètre accepta (en fait il n'avait pas choix...) et partit de suite parce que le Soleil s'approchait du zénith.
"Attend p'tit gars!" dit le vieil homme "Prends c'te grosse cage à roulettes! T'en auras besoin pou' mes tites poulettes! Bonne chance!"
Gøµƒƒµs remercia l'hermite et alla enfin à la recherche des 8 poules des vieux Gildas. Il marcha fort longtemps, il trouva toute sorte de créatures et d'animaux mais aucune poule. Le ciel s'assombrissait, le temps était compté, il devait absolument se dépècher! Notre prètre commença à trottiner et à examiner les moindres recoins de la forêt quand soudain, il se trouva nez à nez avec un immense sanglier! L'animal ne semblait point amical, il possédait des yeux aussi sombres que les ténèbres qui fixaient l'homme d'un air très menaçant. Gøµƒƒµs ne réfléchissa pas et se mit à fuir. La bête le poursuivait et s'approchait petit à petit. La panique de notre héros ne cessait de s'amplifier! Il courrut aussi vite qu'il pouvait malgré le poids de la cage mais une chose horrible se passa... Il se trouva face à un immense ravin si profond que l'on ne pouvait apercevoir son fond. Sa peur avait atteint son maximum! Que faire?! Son coeur battait à vive allure. Il regardait autour de lui : rien, nul part où fuir! Il était piéger! Le sanglier était proche, très proche. Le prètre le fixait. Le monstre était à 3m, 2m, 1m... Gøµƒƒµs sauta sur sa droite 2 secondes avant l'impact et la bête tomba dans l'obscurité. Il était sauvé! Il était épuisé aussi mais il devait continué sa mission.
"Cot cotcotcot cot!" Le son de poules avait retentit aux oreilles de l'homme. Elles n'étaient pas loin mais où? Il suivit leur "cocottements" et les aperçut enfin. Malheureusement, elles étaient de l'autre coté du ravin... Non loin de lui se trouvait un long tronc qui servait de pont. Il s'empressa d'aller le traverser mais il semblait qu'un rongeur, ou plutôt un éccureil, s'en était approprié. Il semblait en colère, sous doute parce que le prètre avait marché sur son gros morceau d'arbre. Ce dernier regarda autour de lui et, à sa grande joie, trouva une vingtaine de magnifiques noisettes. Il pensait qu'en "payant" le rongeur, il pourrait traverser tranquillement et ainsi éviter une fatale chute dans le ténébreux trou causée par ce minuscule obstacle. Après avoir offert les biens qu'il avait trouvé, Gøµƒƒµs vit que le petit être ne parraissait plus contre le fait que notre héros puisse passer, il traversa donc le ravin sans aucun soucis et atteignit les poules. Par chance, le compte y était : il y avait bien les 8 poules du Père Gildas.
Il n'avait plus qu'à rentrer. Il attrapa toutes les poules qui ne cessaient de courir dans tous les sens puis les mit dans la cage à roulettes. La forêt était sombre dorénavant, le prètre devait se dépécher de retrouver le vieil homme. Il courrut donc. Le Soleil se cachait de plus en plus derrière l'horizon. Des bruits étranges résonnaient dans les végétations, le hurlement d'un loup avait retentit. Il courrait, courrait, courrait mais ce qu'il redoutait arriva... Le loup était en train de courir après lui, voulait-il les poules, lui ou bien les deux? Gøµƒƒµs s'arrêta brusquement et fit face à l'animal enragé. Il sortit sa masse et commença à faire une étrange incantation. Le loup s'arrêta de même non loin de lui. Soudain, le silence domina les lieux, plus aucun bruit, rien. Puis le prètre se mit à crier "LAME DE LUMIERE" et pointa du doigt l'animal. Les nuages dans le ciel avaient formé une sorte de cercle avec au centre un petit creux où sortit une splendide épée dorée. Elle tombait à une vitesse impressionante et laissait même derrière elle une jolie poussière d'or. Elle se dirigeait vers le loup qui n'eut le temps de réagir et se planta avec puissance dans son crâne. Le héros remercia son dieu et se remis en route. Quelques minutes plus tard, il arriva enfin à destination. Le père Gildas l'attendait dehors et sembla fort heureux de le revoir sain et sauf avec la totalité de ses poules.
Cette rude journée avait complètement affaiblit le prètre, il mangea tel un porc et alla immédiatement se coucher dans un lit de paille. Le lendemain, Gøµƒƒµs, couvert de courbatures, et Gildas se remercièrent mutuellement et notre héros partit en direction de la ville la plus proche jurant de ne plus retourner voir ce vieux fou.